Brasserie Mille Îles : Une microbrasserie qui fait des vagues!

Située en plein cœur du quartier industriel de Terrebonne, la Brasserie Mille Îles fait des vagues dans le milieu brassicole. Le vent dans les voiles, ses futurs projets la propulseront vers de nouveaux sommets!

C’est Maxime Lapointe, l’un des copropriétaires de la microbrasserie, qui nous ouvrent les portes de l’usine ayant pignon sur rue depuis cinq ans sur la rue des Forges. Lors de la visite des installations, il s’ouvre sur les balbutiements du projet, qu’il mène d’une main de maître avec son frère, Étienne.

« Moi et mon frère on a toujours voulu avoir une entreprise ensemble, mais à l’époque, on n’avait aucune idée de ce qu’on voulait. On travaillait dans le domaine de la restauration et nous sommes tombés gestionnaires à un très jeune âge », raconte-t-il.

Brassant sans prétention avec un de ses amis, son frangin s’est intéressé au domaine. C’est à ce moment qu’il s’est instruit et a fait ses premières armes, tout en perfectionnant son art.

« Nos amis commençaient à nous demander de la bière dans nos fêtes et un moment donné, on s’est dit : « Pourquoi on ne se part pas une micro? ». On n’avait rien à mettre côté monétaire, nous voulions convaincre des investisseurs d’embarquer dans le projet. Le tout à cheminer et en avril 2016, on a enregistré le nom et on a reçu notre permis en décembre de la même année », continue Maxime.

Au début, l’idée était d’avoir un « brewpub », mais les deux frères ont décidé plutôt de débuter l’usine à un plus petit volume, afin de pouvoir la faire fonctionner à eux seuls. Après avoir fait ses armes chez Brasseurs Limités, Étienne se consacrait au brassage des bières, et Maxime s’occupait de l’administration et de la distribution, lui qui est diplômé en gestion.

Et pourquoi Mille Îles? « On cherchait un nom qui représentait bien la région. Avec la rivière des Mille-Îles, on rejoignait beaucoup de personnes aux alentours. De plus, on voulait également un nom que les anglophones auraient déjà entendu, même si notre nom demeure francophone .»

Une histoire en quatre bières

Brasserie Mille Îles se distingue avec une série de six produits réguliers, dont une qualité ressort selon Maxime Lapointe. « Ce qui caractérise nos produits, c’est la stabilité. De brasse en brasse, ils goûtent toujours la même chose. Et si on apporte des changements, ils sont tellement minimes qu’il est difficile de s’en rendre compte.»

Si la gamme est en quelque sorte plus classique, les frères se permettent de s’amuser avec la série monochrome. L’an dernier, la série de quatre bières regroupait une Quadrupel au miel de sarrasin, une Stout aux cerises, une Saison Chardonnay aux abricots ainsi qu’un Vin d’orge à l’anglaise.

« Ce qu’on voulait au départ, c’était de revenir à la base de la bière. Quand les gens goûtent nos produits, on voulait une explosion de saveur et c’est ce qu’on a réussi », fait-il valoir.

D’ailleurs, quatre d’entre elles racontent l’histoire et l’évolution de la microbrasserie, à commencer avec la Rousse irlandaise. « Le monde serait surpris de savoir ça, mais on est souvent cité pour cette bière » a fait savoir Maxime en parlant de cette bière brassée avec des houblons Nugget et East Kent Golding.

Quant à la Double IPA, cette bière, à ses yeux, a mis la Brasserie Mille Île sur la carte. « C’était avant l’arrivée des IPA de type New England. Le téléphone n’arrêtait pas de sonner et tout le monde en voulait. On pouvait ouvrir des comptes clients à coup de douzaine. »

La Sabro Juicy IPA a aussi son histoire bien à elle. « Notre fournisseur nous appelle et nous dit que le houblon Sabro va faire beaucoup jaser et qu’il en a deux caisses. On décide de les acheter, on fait l’étiquette avant Noël et on sort le produit en janvier. Les réseaux ont explosé! Nos clients mentionnaient qu’ils vendaient leur stock en moins d’une heure! On s’est dit qu’on allait la sortir quand on va pouvoir et désormais, elle fait partie de notre série régulière. »

Maxime parle, enfin, de la Brown Ale anglaise, qui a gagné en 2018, le prix de la Bière de l’année, lors du Canadian Brewing Awards à Halifax. « C’est un prix énorme, car c’est le dernier avant la microbrasserie de l’année. Le plus fou de cette histoire, c’est qu’on a drainé le premier brassin, parce qu’il n’était pas à notre goût. On l’a recommencé et c’est celui-là qui a gagné. Comme quoi que si un brassin ne passe pas le test, il est préférable de repartir à zéro plutôt que de le commercialiser. On a beaucoup plus à perdre qu’à gagner. »

Un taproom s’en vient! 

Nouvellement propriétaire du local adjacent au sien, d’une superficie de plusieurs milliers de pieds carrés, la Brasserie Mille Îles a de nombreux projets sur la table, mais le plus excitant sera la venue d’un taproom!

« On est l’une des seules microbrasseries dans Lanaudière à ne pas avoir un taproom où les gens peuvent venir déguster nos bières. Avec celui-ci, on veut amener le monde chez nous », a laissé entendre Maxime.

L’objectif du taproom selon ses dires, n’est pas d’être grand en matière de capacité, mais qu’il soit à aire ouverte et que ses clients puissent goûter leurs produits sur place, dans une ambiance conviviale.

« De plus, la personne qui va s’occuper du taproom pourra nous aider dans d’autres tâches connexes au sein de l’entreprise. Le reste du local servira d’entrepôt », renchéri-t-il.

Enfin, un système de brassage de 200 litres sera installé afin de tester de nouvelles recettes au taproom. Si elles passent le test, il se pourrait bien qu’elles se retrouvent dans leur rotation régulière!

Notre coup de cœur : La Kenya AA est un produit magnifiquement bien brassé et balancé. Cette bière saisonnière est riche, notamment grâce au café Kenya AA torréfié par Café Terrebonne. Si vous la voyez sur les tablettes, il s’agit d’un choix indiscutable!