Située au 1111 boulevard de l’Ange-Gardien à L’Assomption depuis septembre 2020, la microbrasserie est un projet que caressait depuis un certain moment M. Ferland. Amoureux de la bière et brasseur amateur dans ses temps libres à l’intérieur de son garage, c’est par les commentaires positifs de ses amis et de sa famille que l’idée d’ouvrir sa propre brasserie lui est venue.
« Un moment donné, ça fini par te rentrer dans la tête, mentionne l’ancien facteur. La bière pour moi, c’est une passion. J’ai donc encaissé mon fonds de pension chez Postes Canada et j’ai bâti la marque de commerce. »
De descendance écossaise de par sa grand-mère du côté paternel, MacFerly vient de deux appellations : le Mac provient des Écossais, qui plaçaient ce préfixe avant leur nom de famille, tandis que Ferly est un surnom donné aux frères Ferland par leurs amis.
Brassés originalement chez Broadway en 2018, Steve Ferland est fier de dire que désormais, l’entièreté de ses produits sont faits à même ses installations. D’ailleurs, il indique qu’il ne se limite pas dans un style, comme en fait foi sa série régulière, qui consiste à la Pale ale américaine Fleur d’Écosse, l’IPA américaine La St-Eux, la Kölsch La Maurice, la Blanche aux camerises La Vaillante ainsi que l’écossaise La Sibell.
« Ce que je peux dire de nos bières, c’est que la plupart d’entre elles n’ont pas un haut taux d’alcool. On aime beaucoup l’équilibre. C’est la meilleure description que nous pouvons faire de nos produits. On veut qu’elles goûtent la bière, peu importe ce qu’on y met dedans », explique-t-il.
En plus de la série régulière, Steve Ferland s’amuse avec la série Pirouette, qui se veut des bières brassées en édition limitée, mais qui peut se retrouver en série régulière, notamment la Trip à Trois, une lager aux trois fruits tellement populaire, que le brasseur n’a eu d’autre choix que l’insérer dans une rotation un peu plus régulière.
Encourager local
D’une capacité d’une quarantaine de personnes à l’intérieur, en plus d’une terrasse, l’ambiance est à l’appréciation d’une bonne bière brassée localement. Des télévisions passent les plus récents matchs de sport, la musique est majoritairement rock, et l’endroit est propice aux jeux de société et à la discussion entre amis.
Pour agrémenter le tout, six sortes de grilled cheese sont à l’ardoise, avec des ingrédients locaux, tous préparés sous vide, du pain jusqu’aux charcuteries. « C’est important pour nous de supporter les artisans locaux. Pour ma part, je n’appelle pas ça « encourager l’économie locale ». J’aime mieux dire « faire vivre l’économie locale ». Encourager local, c’est dire qu’on quémande quelque chose, alors qu’en réalité, on veut juste vivre. C’est notre philosophie », déclare Éric Ferland.
Jusqu’à présent, une vingtaine de produits ont défilé sur le menu du MacFerly depuis son ouverture. Bien que l’étendue de sa gamme soit diversifiée, la pandémie a ralenti l’erre d’aller de la microbrasserie.
« Nous avons ouvert en septembre 2020. Neuf jours après l’ouverture de notre pub, nous avons été contraints de fermer pendant huit mois. Ça a été difficile, un véritable casse-tête. Ça a retardé notre salle de brasse, tout était décalé. Nous n’avons jamais eu une année complète d’opérations pour faire des projections », a-t-il raconté.
De nombreux projets pour le futur
Qu’à cela ne tienne, Steve Ferland est enthousiasme pour le futur de MacFerly. Une foule de projets cheminent dans sa tête et quelques-uns d’entre eux pourraient voir le jour prochainement.
« Nous sommes toujours en constante amélioration, surtout du côté de notre pub. Nous désirons amener les gens ici et qu’ils développent l’habitude de venir chez nous », soulève-t-il.
Parmi les projets, notons l’acquisition d’un chai afin de proposer des produits barriqués. « C’est l’espace qu’il faut regarder pour le moment, mais c’est quelque chose qui nous intéresse. »
L’augmentation de sa capacité de production ainsi que la consolidation de sa force locale font également partie de ses plans dans un avenir rapproché.
Avant de partir, on a demandé à Éric Ferland quelle était la bière qui décrirait le mieux sa microbrasserie. Après un moment, il répond : « Notre Best Bitter : une bière sèche et caramélisée, facile à boire, avec une petite amertume. »
Notre choix : Le stout poivré forestier La S’toute pour toé! Un stout brassé avec un mélange forestier de la Maison du bonheur située à Val St-Côme, fait avec du nard des pinèdres, des baies de genévrier, des baies de sureau ainsi que du poivre des dunes. En bouche, on retrouve des notes florales, citronnées, musquées, résineuses, fruitées et poivrées. Une bière surprenante… et bien équilibrée!